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La Folle journée du jazz ;-)

La Folle journée du jazz ;-)

Grande nouveauté de l'édition 2024 du festival Automne jazz en Velay : La folle journée du jazz.

Journée de clôture du festival.
Jardin Henri Vinay.
29/09/2024

///// L’association Jazz en Velay, pour la première fois depuis la création du festival il y a 13 ans, a décidé de concentrer l’ensemble de ses manifestations au Puy, rassemblées sur trois jours. Le travail considérable qui a été accompli tout au long de ces années s’est tourné vers deux objectifs, le premier étant de fédérer tous les musiciens et musiciennes (il n’y en a pas assez) de la région en une même association, facilitant les échanges et la naissance de projets, le second étant de rendre visible cette musique de jazz, tangible, accessible à tout le monde et partout dans tous les lieux de villes et de campagnes. Une jam a lieu une fois par mois, à chaque fois dans une bourgade différente.

Le jazz, en France, n’est pas à proprement parlé une musique facile. En tout cas, elle oscille, sa représentation oscille entre musique savante et musique populaire. En fonction d’où l’on se situe, dans l’échelle sociale, ou dans son rapport à la culture, aux différentes cultures, (car il n’y a pas qu’un canon esthétique unique, une bonne façon de penser et de faire), le jazz est tantôt trop savant, trop intellectuel, trop bourgeois, tantôt trop proche de la variété, trop « soupe ». Le jazz échappe à chaque fois qu’on veut le cataloguer. Sans doute à cause de son rapport à l’improvisation. Pour certains, trop de mystères là-dessous, pour d’autres trop de banalités ou trop d’étrangeté.

C’est oublier, et l’association Jazz en Velay l’a bien compris, que le jazz, c’est avant tout du corps, des émotions, qui débordent, des musiciens, en chair et en os, qui font cette musique, qui en parlent, qui vivent et qui aiment, une société plurielle que ses cultures communes permettent de fédérer. Aussi cette folle journée du jazz proposait aux badauds qui venaient dans ce beau jardin du centre-ville des animations toute la journée.

L’occasion de flâner au soleil et de se reposer au son du piano, d’entendre un conte (quel conteur, et quel conte, dans lequel on voyage, on s’aime, on se déchire, on rencontre Miles et Juliette Gréco), de partager des histoires, des nouvelles, où le jazz sert de liant et de guide aux héros, aux héroïnes.

La possibilité également pour les enfants et les adultes de participer à des jeux de quizz, des blind-tests sur la musique de dessin animé ou de cinéma, de croiser toutes sortes d’instruments, de se rendre compte de ce que jouer d’un instrument veut dire, au sens premier du terme.

Ou encore de croiser le Possible(s) Quartet, orchestre lyonnais, jouant pour les enfants (admirable quartet), de voir de près les musiciens faire le bœuf et s’amuser, de chiner des disques, des instruments à la brocante musicale, de croiser le chouette regard d’une photographe dans son travail sur la photo de concert.

Le programme de cette folle journée, ce quelque chose, autour du jazz, qui fut éminemment populaire, car inscrit au cœur de la ville, c’est de la vie imprégnée de musique, c’est de la musique imprégnée de vie, c’est de la porosité, porosité des corps, des esprits, qui font, qui agissent, qui se parlent, qui écoutent, qui apprennent, qui sont étonnés, qui jouent.

Le jazz, comme toute musique, c’est du jeu, qui tient debout, qui tient en vie, qui donne envie. Longue vie à Jazz en Velay et chapeau bas pour le travail accompli.

///// Texte : Laurent brun ///// Photos : Sophie Couder Battelier, JC Vera, Audrey Merten